le tdah un diagnostic ou une étiquette de plus

Qu’apporte le diagnostic du TDAH? Etiquette ou pas?

Qu’est-ce que le diagnostic (du TDAH) change, est-ce que ce n’est pas juste une étiquette de plus ? 

J’avais personnellement très peur de cet aspect « étiquette ». Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre et accepter. Avec du recul et davantage de compréhension du sujet, je peux dire que ça change beaucoup de choses ou pas selon ce que chacun décidera d’en faire. 

A la maison, le papa estime que cela ne change rien à sa vie ni à celle de notre fils. Du coup, ça ne change en effet pas grand-chose entre eux.  

Pour ma part, ça a changé du tout au tout ma vision. Déjà, j’ai une meilleure compréhension des différents comportements. Donc, cela développe davantage mon empathie et ma patience aussi au passage. Et en plus, grâce à cette meilleure compréhension, cela m’a motivée davantage à explorer, tester des méthodes éducatives diverses et variées. Je t’explique ici, ce qu’est le TDAH. 

Je sais aussi, maintenant, qu’il existe de multiples manières de prendre le trouble en charge. Suivi neuropsy, neuropédiatre, réflexes archaïques, suivi orienté gestion des émotions, psychoéducation, suivi médicamenteux dans certains cas. Cela me rassure de me dire que si une méthode ne fonctionne pas et bien je peux tester autre chose. 

Surtout que, de ce que j’ai pu observer jusqu’ici, c’est souvent par vagues. Un truc peut fonctionner un temps puis, du jour au lendemain ne plus avoir d’effet. Et si on y revient plus tard, ça remarchera.  

Alors pour ceux qui me disent que c’est une étiquette, je leur réponds : non, un diagnostic n’est pas une étiquette. Quand on dit à quelqu’un qu’il est myope, astygmate ou presbite…On ne lui colle pas une étiquette. On lui donne une explication sur son fonctionnement, une sorte de mode d’emploi. Le TDAH est « médical », c’est un trouble reconnu dans le DSMV des médecins et c’est donc un diagnostic que l’on pose à quelqu’un. Cela va permettre de donner un mode d’emploi de base à chacun. Libre à vous de partager cela aux autres ou non.  

Pour moi, l’étiquette vient des gens qui ne connaissent pas le sujet ou mal. L’étiquette c’est, à mon sens, un tas de préjugés, de stéréotypes. Et ceux-ci prennent vie par l’ignorance des personnes sur le sujet. Il tient donc à vous de les informer voire même les former pour décoller l’étiquette et la transformer en mode d’emploi.  

Par contre, il faut vous attendre à tomber sur de multiples personnes qui ne vous croiront pas. Des personnes qui, comme un membre de ma famille très proche de mes enfants et moi, vous diront : c’est n’importe quoi ces tests. On fait ça pour faire plaisir aux parents qui ne veulent pas entendre que c’est leur éducation qui ne va pas. Oui, oui, j’y ai eu droit et ça peut faire mal quand ça vient d’une personne si proche. Après, sans vouloir l’excuser pour autant, ce sont souvent des générations un peu plus anciennes pour qui la neuroscience est totalement inconnue. Ce genre de réaction peut aussi s’expliquer par un vécu, parfois traumatisant, de ce genre de tests dans leur enfance. Perso, j’ai décidé de ne pas lui en tenir rigueur.

Dès lors, que faire ?

 Je préserve mon fils en le préparant, en lui expliquant que certaines personnes ne comprennent pas ce qu’est le TDAH. En lui exprimant que certaines personnes pensent que ça n’existe pas car c’est une sorte de maladie invisible. Et, en présence de ce genre de réaction, je n’insiste pas. Pour le coup, je n’essaie même plus de leur expliquer quoique ce soit. Elles refusent de lire le mode d’emploi et bien, elles apprendront sur le tas. Mon fils quant à lui fera de son mieux pour s’adapter.  

Oui, il doit aussi apprendre à s’adapter car, malheureusement, dans sa vie future, il croisera encore bon nombre de personnes du genre. Nous avons, nous ses parents, bien conscience que lorsqu’il parvient à gérer ses comportements, son impulsion etc dans ce type d’environnement, cela lui demande beaucoup d’efforts et d’énergie. Alors, nous l’en félicitons, l’encourageons pour qu’il puisse continuer à le faire. Le renforcement positif, nous en parlerons dans un article futur.  

Alors, oui, tout ceci est parfois bien difficile mais c’est aussi tellement enrichissant.  

Si tu veux , comme moi, explorer davantage ce sujet ou t’y former, je t’invite à rejoindre le MOOC en ligne de l’université Laval. C’est une formation gratuite très complète qui pourra t’aider à y voir plus clair. Ce mooc a lieu une fois par an. Voici le lien pour t’inscrire le moment venu: ici

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