Comme vous le savez je suis coach scolaire. Toutefois, depuis quelques années, je suis également devenue une « exploratrice du TDAH ». En effet, mon fils a été diagnostiqué TDAH en 2021. Depuis lors, je me forme, m’informe et m’y confronte donc quotidiennement que ce soit à la maison ou en classe.
Aujourd’hui, je vais commencer par simplement vous expliquer en quelques mots, ce que c’est.
Que signifie l’abréviation TDAH ?
Cela signifie Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité.
Personnellement, et cela n’engage que moi, je n’aime pas du tout ce terme « déficitaire » car les personnes portant ce trouble ont surtout une attention trop stimulée. En effet, davantage sensibles au différents stimuli, leur attention va être accrochée par le moindre petit « truc » et c’est ça qui donne l’impression de ne pas avoir d’attention. Bref, passons.
A l’heure actuelle, on estime qu’environ 5 à 7¨% de la population mondiale serait touchée par celui-ci. Et malheureusement (pour les mamans de petits mecs comme moi), cela concerne davantage les garçons.
Alors pourquoi ? Comment ?
Tout cela reste encore floue même si la science a déjà fait pas mal d’avancée sur le sujet.
On estime que les facteurs génétiques sont responsables d’environ 70% des cas. Attention, cela ne veut pas dire que c’est héréditaire pour autant. C’est bien plus complexe que cela. Les autres facteurs sont liés à l’environnement, les éventuels comportements à risque durant la grossesse etc.
Comment savoir si notre enfant souffre d’un TDAH?
C’est un diagnostic très difficile à poser car il peut vite être confondu avec d’autres troubles tels que le TSA (trouble du spectre autistique), le haut potentiel, le TOP (trouble de l’opposition et provocation), troubles anxieux etc . Tout comme des problèmes de sommeil ou des difficultés d’apprentissages telles que tous les dys pourraient également laisser apparaître des « symptômes » communs.
Retenez une chose, en général, il faut retrouver plusieurs symptômes en même temps et sur une durée minimale de 6 mois.
Vous voulez des exemples de symptômes ?
Attention, je répète que ce n’est pas parce que votre enfant présente certains signes qu’il a un tdah. Je vous l’ai dit, il faudra cumuler plusieurs facteurs et sur une longue durée.
Un premier exemple, la désorganisation. Si une tâche requiert beaucoup d’étape, cela risque de poser des difficultés. Chez nous, le mercredi mon fils a piscine à l’école. Cela veut dire qu’en plus de son cartable, il doit prendre le sac de piscine. Si je le laisse préparer ses affaires, il y a fort à parier qu’il oublie soit de mettre ses collations dans son cartable ou peut-être de prendre les affaires de piscine. Car il y a trop de choses à prévoir.
Les étourderies. Combien de fois je surprends mon fils qui se dirige vers le frigo avec un truc en mains qui n’a rien à y faire. Je lui demande alors : pourquoi tu ouvres le frigo ? Et là, il se rend compte qu’il se trompe, que ce n’est pas ça qu’il doit faire.
La « distraction » . Si mon fils fait ses devoirs à la cuisine, je sais que ça n’ira pas. Il va être distrait par le chat qui se balade. Il va être distrait par son frère qui passe par là. Il va voir les fruits et va vouloir manger. Il va voir des objets qui trainent sur la table et va se mettre à chipoter avec.
Voilà quelques exemples pour l’inattention.
L’hyperactivité, on pourrait croire que ce sont des enfants super speed, super casse coups mais il n’en est rien. Il peut s’agir d’une hyperactivité mentale.
Exemple. Le soir, au moment d’aller coucher, mon fils est un véritable moulin à paroles. Comme si il avait besoin de vider sa tête, de sortir les centaines d’idées de son cerveau pour mieux dormir.
Autre exemple : mon fils n’est pas super actif sur un plan sportif et ne se met pas vraiment en danger. Par contre, il est incapable de rester assis sur une chaise. Il va se lever, s’asseoir, se mettre en tailleur, se relever des dizaines de fois. Là où c’est le plus flagrant, c’est lors des repas. Parfois il mange debout. Et c’est ok.
L’hyperactivité va souvent de pair avec l’impulsivité. Du coup, ce sont des enfants (ou adultes) qui ont beaucoup de mal à attendre leur tour. Mon fils va avoir tendance à beaucoup couper la parole à cause de cela par exemple.
Voilà quelques exemples parmi tant d’autres.
Alors, je la sens venir la question qui fâche…
Le TDAH, n’est-ce pas plutôt une question de mauvaise éducation ?
Non. Si tel était le cas, comment expliquez-vous qu’au sein d’une fraterie avec la même éducation, un enfant présente tous ces comportements et pas l’autre ?
Non, il faut savoir que le TDAH implique un ou plusieurs dysfonctionnements de ce qu’on appelle les fonctions exécutives. Je vous en parlerai plus en détail dans un prochain article mais, en attendant, voici tout de même une petite définition.
Les fonctions exécutives sont des mécanismes mentaux (qui se développent de la naissance jusqu’à l’âge adulte) nous permettant de réguler nos pensées, nos comportements et nos émotions. On en distingue 4 grandes : l’inhibition, la planification, la flexibilité et la mémoire de travail.
Du coup, un enfant qui, comme le mien, a un déficit de la planification, va manquer d’autonomie. Il a des difficultés à s’habiller seul car il ne sait pas planifier correctement dans quel ordre faire les choses.
Ou encore, celui qui présente un déficit de l’inhibition, en classe, il aura tendance à toujours crier les réponses avant les autres, à couper la parole.
Voilà, j’espère que tout ceci vous aura permis d’un peu mieux comprendre de quoi on parle.
Si le sujet t’intéresse, je t’invite à découvrir ce livre.
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Bonjour, je vous remercie pour cette initiative informative
C’est avec plaisir. N’hésitez pas à nous suivre soit via la newsletter soit via les réseaux sociaux pour découvrir les prochains articles sur le sujet si cela vous intéresse.
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