Comme vous le savez peut-être déjà…ou pas…AVANT, j’étais prof en primaire. J’ai donné cours de néerlandais durant 9 ans à des gamins ayant entre 10 et 12 ans.
Ca c’était AVANT ! Mais avant quoi? Avant que je décide d’écouter mes envies…AVANT d’avoir découvert la PLEINE CONSCIENCE.
Je vous préviens…si vous n’aimez pas la lecture, passez votre chemin car ce post risque d’être long…fort long…fort fort long 😉
Je vous raconte? Pour les plus patients, les plus curieux d’entre vous.
Tout a commencé à la foire du livre de Bruxelles en février 2016. Le thème? Le bonheur à la page.
Il se trouve que par le plus grand des hasards , j’ai atterri à une conférence de:
ILIOS KOTSOU
Mon grand loulou avait un peu plus d’un an et j’étais en plein travail sur moi-même chez le psy. Je connaissais ce conférencier de par sa réputation, son travail comme « Monsieur Bonheur » dans l’émission TV Sans Chichi. Je me suis donc assise parmi la foule et j’ai commencé à l’écouter…ou plutôt devrais-je dire » à boire ses paroles ».
Il nous parlait de bonheur, de moment présent, de se pauser, et sa fameuse boulette de papier pour évoquer les problèmes et la façon de les appréhender… Il se trouve que j’étais plongée depuis quelques semaines dans une lecture recommandée par une de mes meilleures amies: Le pouvoir du moment présent (A retrouver ici). Donc, forcément, en écoutant Ilios, j’ai commencé à faire des liens, à mieux comprendre certains morceaux du bouquin.
Je me suis sentie envahie de curiosité, de passion et surtout d’une immense joie et une grande sérénité en assistant à la conférence d’Ilios. J’ai donc décidé de revenir les autres jours pour assister à d’autres présentations.
Il faut dire aussi que j’ai eu la chance de le croiser brièvement à la sortie d’une autre conférence et de l’interpeller concernant les « stages ». Il m’a gentiment répondu que c’était ouvert à tous, oui. Ce type dégage une sympathie, une gentillesse, une joie de vivre très communicative.
Je peux dire que ces quelques jours de février 2016 et en particulier cette rencontre ont été THE DECLENCHEUR de changement chez moi.
On continue?
Vous vous doutez qu’après cela…il fallait que j’approfondisse cette découverte.
Je me suis inscrite à un stage de 2 jours de méditation en pleine conscience avec l’asbl Emgergence (je vous mettrai le lien en fin d’article).
Ce stage était justement dirigé par Ilios et un français , José Le Roy. Je suis arrivée là-bas, un peu en « mode touriste » et n’étais pas super à l’aise en m’apercevant que 95% des participants pratiquaient déjà la méditation.
Mais , je m’adapte facilement…et j’ai eu vite fait de me plonger dans le bain agréable , calme, apaisant et aussi très surprenant de ces ateliers méditatifs.
Nous avons fait plusieurs exercices dont certains m’ont véritablement touchée. L’un d’eux était justement en duo avec Ilios. J’étais assez impressionnée, mal à l’aise (au début) de me retrouver « coincée » la tête dans un « tunnel » avec sa tête…je n’en dis pas plus. Mais au final, j’en suis ressortie bouleversée et grandie.
Pour vous dire à quel point ces 2 jours ont été un véritable chamboulement…moi, qui ai une fâcheuse tendance à râler tout le temps…mes collègues ne me reconnaissaient plus. Tout le monde me trouvait plus sereine, plus épanouie et surtout plus souriante 😉
Et après?
Je me suis plongée dans une nouvelle lecture, la « bible » de Jon kabat-Zinn, le « fondateur » du fameux cycle de 8 semaines. Il m’a fallu plusieurs semaines, voir mois pour terminer ce livre (à retrouver ici). Mais , cette lecture me confortait dans le projet qui germait en moi depuis quelques temps: suivre un cycle de 8 semaines.
Mais ce n’est pas tout. Avec ces découvertes, j’ai commencé à me RE-Decouvrir moi-même. J’ai commencé à m’écouter, à sentir ce qui se passait au fond de moi. Et un autre gros changement se fit entendre:
Ma ré-orientation professionnelle.
Et oui, c’est à cette même période que je me suis inscrite aux examens pour entrer aux chemins de fer. Fin d’année scolaire, on m’appelle pour me dire que je suis bel et bien reprise et que la formation devrait débuter en août. Je prends un coup de « flip » et je refuse en expliquant qu’il est trop tard pour moi demander mon congé « pause carrière ».
Début juillet, juste avant le congé des directions…Je range mon bureau, mes cours ET je sens un poids peser très lourdement sur moi. Je m’arrête. Je décide de me pauser et d’écouter sincèrement, attentivement ce qui est en train de se passer.
Ma décision est prise, je fais marche arrière et j’accepte ma place aux chemins de fer.
La formation débutera finalement en octobre.
Je profite d’avoir des horaires de bureau proche de mon domicile pour m’engager dans un cycle de 8 semaines.
Je trouve un cycle tout proche de mon domicile et qui commence à 20h. Parfait pour notre organisation familiale.
Au même moment, je découvre que je suis enceinte! Je suis en train de vivre un véritable Tsunami intérieur.
Je me sens totalement perdue, désorientée. La pleine conscience va m’aider… Je suis en plein questionnement et je décide alors qu’une semaine de retraite silencieuse loin (pas si loin) de ma famille pourra peut-être m’aider à faire le tri dans toutes mes pensées.
C’est parti!
Une semaine de retraite silencieuse
C’est encore avec l’asbl Emergence que je vais suivre cette première retraite. J’avais une très grosse appréhension…ne pas parler…être avec des personnes que je ne connais pas et vivre ensemble, ne pas avoir de contact avec mes proches… Ouf, le « guide », l’animateur (appelez le comme vous voudrez) me rassure en me disant que je peux appeler mes enfants…à condition que je le fasse discrètement.
Cette semaine fût une découverte inoubliable, une découverte extraordinnaire! Le silence, ma plus belle rencontre (en plus de toutes les personnes présentes).
Je ne rentre pas forcément avec les idées beaucoup plus claires de ce séjour…mais je reviens sereine et heureuse.
Préparation à la naissance en pleine conscience (8 semaines)
Les mois avancent et ma grossesse avec. Je propose à mon compagnon de faire la préparation à la naissance chez Emergence. L’asbl est la seule actuellement à proposer en Belgique un cycle de 8 semaines de préparation à la naissance en pleine conscience.
Mon accouchement s’est merveilleusement bien passé…La pleine conscience m’a énormément aidé les premières semaines lorsqu’il fallait faire face aux pleurs de bébé. C’est fou ce qu’on oublie vite tous ces « mauvais » moments.
3 mois de congé avec BB et retour à ma formation…
C’est là que mon chemin méditatif prend un break.
A la reprise du boulot, je ne parviens plus à méditer de manière « formelle ». Je ne prends plus le temps, j’avoue. Je bosse parfois jusqu’à des 00h30, vais donc me coucher vers des 1h…dois me lever à 7h max pour conduire les enfants…alors, je passe ma matinée, en général, à récupérer le manque de sommeil…Puis, le ménage, les courses, les repas…et ma journée de boulot qui commence quand la vôtre se termine.
MAIS , je sens que la pleine conscience est toujours là…il y a des « réflexes » qui (re)viennent par moment. J’arrive, parfois, à me mettre un stop pour écouter, sentir ce qui se passe en moi. J’arrive, parfois, à ralentir pour mieux profiter.
Quand le coaching permet de revenir aux bonnes pratiques…
Quelques années plus tard, en 2019, je traverse une nouvelle période difficile.
Je suis donc coachée durant 6 heures grâce à mon employeur.
Au cours de ces séances, je me reconnecte à mon intime conviction que la pleine conscience peut aider les enfants. Je songe alors à ce projet que j’avais mis aux oubliettes: me former à la pratique de la méditation en milieu scolaire.
Pourquoi donc ai-je tant attendu? Des peurs… Et de belles croyances limitantes s’étaient immiscées en moi au cours de ces années. Mais grâce au coaching, je les mets au placard et je m’inscris enfin à cette formation.
Aujourd’hui, je n’ai pas encore pratiqué dans les écoles. Mais j’ai testé sur mes enfants et partagé quelques vidéos sur ma chaîne youtube. (Par là)
Aujourd’hui, je ne culpabilise plus de savoir si je pratique la méditation de manière formelle ou non. Parce qu’à l’heure actuelle, je sais que je peux renouer avec la pratique dès que j’en ressens le besoin et c’est le plus important.
Parce que la méditation ne doit pas se pratiquer par obligation. Elle se vit par choix conscient.
Et voici le site de l’asbl dont je vous ai tant parlé: ici.